Le courriel ou email

by bda

HTML or not HTML ?

HTML késako ?

Le HTML est un langage de balise créé pour réaliser les pages des sites web. Aujourd’hui, les fichiers CSS accompagnent les fichiers HTML. Ils permettent une séparation entre l’apparence et le contenu.

Pourquoi ?

Depuis quelques années, de nombreuses personnes envoient systématiquement des courriels avec de la mise en page. Du texte en couleur, en gras, des images, etc.
Les entreprises ont été les premières à exploiter cette technique (non standard). Simplement pour transformer les courriels en véritable courrier, avec en-tête, couleur et logo.
Donc pourquoi ? Simplement pour faire plus joli ? Pas uniquement. Aussi pour imprimer les courriels en couleur !

Comment ça marche ?

Savez-vous comment sont traités ces messages en HTML ? Ce sont simplement des pièces jointes. Généralement, votre client de messagerie enverra, en réalité, deux pièces jointes. Une avec le texte sans mise en page (texte brute) et une seconde avec le texte plus les balises HTML. Votre courriel fera plus du double de la taille du même message sans HTML.
Puisque un courriel simple est en fait un premier fichier contenant les en-têtes (les champs à:, de:, sujet:, …) ainsi qu’une pièce jointe qui ne doit être qu’un simple fichier texte contenant le corps de votre message.
Comme il est possible de joindre plusieurs pièces jointe, les développeurs de client de messagerie (comme MS outlouk!) ont ajouté le HTML. Sans se soucier de l’intérêt réel et surtout des conséquences à long terme.
Certaines personnes voient ça comme une faille dans la conception des emails.

Comment les éviter ?

La majorité des clients de messagerie offrent le choix de n’utiliser que le format «text brute» ou quelque chose comme ça.
Je ne peux malheureusement pas vous indiquer la marche à suivre pour votre client. Mais même certains webmail le proposent. Il est temps de lire la doc ;).
Après ça, chaque nouveau message sera en texte simple, sans mise en page. Et lorsque vous répondrez à un message contenant du texte et du HTML, votre client vous demandera si vous souhaitez conserver la mise en page. Répondez simplement par non.

Les pièces jointes.

À quoi bon ?

Posez-vous la question systématiquement. Est-ce que cette pièce jointe est vraiment utile ? Pas la peine de charger la mule pour rien.

Mais elle est vraiment importante !

Dans ce cas, voyez si vous pouvez considérablement réduire sa taille.
Une photo en 20Mpixel enregistrée en RAW n’est-elle pas trop lourde ? Une jpeg dans une résolution 1k, 2k ou en résolution d’un écran ne suffit pas ? Est-ce que vous pouvez la recadrer pour ne faire apparaître que l’essentiel ? Si elle est publiée sur un site web, mettez le lien au lieu du fichier. Idem pour un PDF. Imaginez que vous souhaitiez un gros fichier PDF seulement pour quelques pages ou quelques lignes. Vous pourriez simplement faire un copier-coller de la partie qui vous intéresse. Il existe aussi des utilitaires pour extraire du contenu depuis un PDF. Bien pratique si vous n’avez besoin que de trois pages sur un document de 100 pages.
Si vous en avez besoin absolument, pensez toujours à réduire sa taille. Pour des raisons pratique, une pièce jointe ne devrait pas dépasser 2Mo. C’était imposé il y a quelques années, avant le haut débit.

Si elle est vraiment volumineuse et obligatoire.

Dans ce cas, la meilleure solution étant de la publier (en public ou en privé) sur un site d’hébergement de fichier comme : cijoint.org

Le corps du message.

La bonne réponse.

Il est de coutume, de manière totalement illogique, de répondre avant le message de votre destinataire. C’est illisible ! Nous avons appris à lire de haut en bas, pas l’inverse.
Exemple de bonne réponse:

> Tu viens diner demain soir, comme prévu ?
Oui, tu peux compter sur moi. Je ne vais quand même pas manquer ça :)

Et oui, on répond à la suite. Bien plus lisible. De plus, si vous avez un bon client de courriel, chaque interlocuteur aura une couleur différente. Encore plus lisible !

Pensez aussi à supprimer les parties inutiles du message d’origine.
C’est trois fois rien mais quand on se répond mutuellement plusieurs fois de suite, non seulement on allège un peu les courriels mais en plus on gagne en lisibilité. Pourquoi s’en priver ?

L’encodage.

Si vous communiquez uniquement en anglais, l’us-ascii 7 bits est idéal. Mais dès que vous communiquez dans d’autres langues, comme le français, c’est une autre histoire.
Chaque encodage a ses qualités et ses défauts. En France, nous avions l’habitude d’employer une norme faite pour nous, l’ISO-8859-1 (et ISO-8859-15 avec le symbole €). Avec seulement 1bit en plus de l’us-ascii. Mais avec l’arrivée de la CEE, devenue EU par la suite, ainsi qu’avec la mondialisation, nous avons eu besoin de communiquer tous ensemble.
En tout il y avait 16 variantes de l’ISO-8859. Chaque variante ayant des caractères différents, rendant la lecture entre 2 variantes difficiles.
L’UTF est arrivé. Avec seulement 3 variantes, 8 bits, 16 bits et 32 bits. Cette norme a l’avantage de reprendre les mêmes codes que l’us-ascii en y ajoutant tout ce dont nous avons besoin pour échanger. Dans la majorité des cas, l’UTF-8 convient.
Sous Linux, UTF-8 est la norme depuis longtemps. Le choix de l’encodage n’aura pas une grande influence sur le poids des messages, il facilite simplement les échanges.

Conserver les messages sur les serveurs du fournisseur ou chez soi ?

Quelle différence ?

On pourrait se dire que ça n’est pas bien méchant de conserver quelques Mo ou Go chez un fournisseur externe (votre FAI, gmail, etc). En réalité, dites-vous que vos données seront disponibles en permanence. Même lorsque vous dormez. Quel intérêt ? Les disques dur des serveurs fonctionneront 7/7 24/24 et donc consommeront de l’énergie. Pour alimenter les serveurs mais aussi pour les refroidir (climatisation). De plus les disques dur et serveurs seront remplacés régulièrement.
À l’inverse, vos disques dur seront a l’arrêt assez souvent et ne consommeront rien. Ils s’useront moins vite aussi.

Quel intérêt ?

Évidemment vous pouvez en conserver, les plus récents sur le serveur. Les autres chez vous. Mais vous devez aussi en supprimer régulièrement. Pourquoi garder des messages qui n’auront plus aucune importance quelques jours plus tard ? Certains messages, quand on a une activité professionnelle, peuvent être archivés sur un disque dur externe, une clé USB ou même un CDROM. Mais les messages de mamie demandant si vous lui laisserez les enfants le weekend prochain n’ont pas besoin d’être conservés.

Videz vos corbeilles et vos boîtes d’indésirables.

Vous devez vider la corbeille du client courriel ainsi que les indésirables. Sinon ils seront conservés. C’est fou le nombre de fois où des personnes me demandent de faire de la place sur le disque dur de leur pc/mac. Les poubelles sont souvent pleines de vieilles choses que vous pensiez avoir supprimées. C’est un peu l’inconvénient des poubelles numériques, on ne les voit pas vraiment et elles ont tendances à déborder.
Pensez-y. Encore une fois, c’est trois fois rien à faire.

Conclusion.

Quelques toutes petites habitudes peuvent avoir une importance dans un monde hyperconnecté. Chaque petit geste compte. Prenez au moins le temps d’y réfléchir. Essayez d’agir, même en douceur, étape par étape.
J’aimerais bien connaître la quantité de choses numériques inutiles qui errent dans les méandres d’Internet.